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Le séminaire interdisciplinaire ARPEGE
Le programme du séminaire interdisciplinaire ARPEGE est communiqué progressivement au cours de l'année, par l'intermédiaire du site, des réseaux sociaux et de mailings.
Tous les séminaires ci-dessous sont éligibles dans le cadre des UE "Séminaire interdisciplinaire" suivantes:
- DVRS902T – Séminaire interdisciplinaire ARPEGE (S1)
- DVRS112T – Séminaire interdisciplinaire ARPEGE (S2)
Les rendez-vous à venir
9 octobre 2025 (13h-14h) : Les jeudis du genre
10 octobre 2025 (10h30-17h): journée de rentrée ARPEGE
Pinar Selek – Université de Nice Côte d’Azur
13 octobre 2025 (16h-18h): Grande conférence du département de philosophie
13 novembre 2025 (19h-) : Rencontre autour des éditions Anamosa à la librairie Paysages humains.
18 novembre 2025 (13h-) : Présentation du nouveau livre de Michael Stambolis-Ruhstorfer au centre de ressources des langues
Descriptif du livre :
21 novembre 2025 (9h-16h30) : Journée d'étude Sur les traces de Nusch Eluard à l’Université Toulouse 2 Jean Jaurès, Maison de la Recherche, salle D30
Nusch Éluard est à la fois omniprésente et absente du monde de l’art. Omniprésente à travers le male gaze des artistes hommes pour lesquels elle pose, mais absente en tant que sujet : sa propre pratique artistique, dont la magie et le cirque, des arts incarnés et éphémères par excellence, n’ayant pas laissé de traces. Contrairement à ses contemporaines surréalistes, telles Claude Cahun ou Lee Miller, Nusch Éluard ne s’est pas prêtée à l’exercice de l’écriture. Comme l’explique sa biographe, Joana Masó, dans son tout nouvel ouvrage Eluard – sous le surréalisme les femmes paru en 2024, il existe de nombreuses zones d’ombres en ce qui concerne la vie de Nusch Éluard, que la postérité n’a retenue que comme « muse » des surréalistes et compagne du poète Paul Éluard. Alors que d’autres biographes, notamment Chantal Vieuille dans son ouvrage de 2010 intitulé Nusch. Portrait d’une muse du Surréalisme, n’échappent pas à une forme de « sexisme ordinaire », qui annexe la création féminine à celle du créateur et compagnon masculin, J. Masó interroge la mémoire de Nusch Éluard au prisme du genre et met en lumière les processus d’effacement et d’invisibilisation à l’œuvre dans la transmission du parcours de cette femme qu’elle considère comme une icône du XXe siècle et une artiste à part entière. C’est à partir de ce très bel ouvrage, qui promet de devenir une référence, que cette journée d’études se propose de faire la lumière sur les multiples facettes de la vie de Nusch Éluard, en tant que sujet, artiste et passeuse culturelle. La recherche en lettres modernes, en littératures comparées et en histoire de l’art s’est intéressée à Nusch Éluard comme source d’inspiration, objet ou modèle, de même que dans le cadre de ses relations avec les artistes de l’avant-garde francophone, dont entre autres Picasso, Man Ray et Paul Éluard, sans prendre en compte ni sa propre pratique artistique, dans les arts vivants et plastiques, ni sa véritable place dans les cercles d’artistes et son apport au monde de l’art. On connait par exemple la pratique circassienne de Nusch, de même que deux collages qu’elle aurait réalisés en 1935. De plus, sa période zurichoise et sa fréquentation des cercles de l’avant-garde germanophone ont complètement été occultées. Il n’y a aucune trace de son travail de traduction et de communication auprès de Max Bill, artiste du Bauhaus, avec qui elle partage sa vie de 1929 à 1930. Pourtant, il est possible que Nusch Éluard, qui parlait couramment l’allemand et le français, ait joué un véritable rôle de passeuse culturelle au sein de ces deux avant-gardes, germanophone, en Suisse, et francophone, à Paris, qu’elle fréquenta.
L’objectif de cette journée d’études est donc de combler ces lacunes dans la construction et la transmission de la mémoire de Nusch Éluard en s’ouvrant à tous les champs disciplinaires, et notamment aux études circassiennes, germaniques et philosophiques, ainsi qu’aux arts plastiques, en s’appuyant sur des méthodologies diverses, dont le genre, les transferts culturels, l’histoire de la mémoire et de la réception, l’histoire du cirque, l’analyse esthétique, le rôle des traducteurs.ices, etc. Les discussions s’articuleront autour de trois axes majeurs, qui correspondent aux pans de la vie de Nusch Éluard n’ayant, nous semble-t-il, pas encore suffisamment été explorés. Les archives manquantes et souvent difficiles d’accès, cette journée d’études interdisciplinaire se veut aussi un espace d’exploration vivant et dynamique, à l’image d’un chantier ouvert, où les fragments et les traces du parcours de Nusch Éluard pourront être recomposés sous plusieurs formes. Toute contribution, en recherche, recherche-création, en français ou en allemand, visant à mettre en lumière et réhabiliter la trajectoire fascinante de cette femme, artiste et bilingue, est bienvenue.
25 novembre 2025 (19h-) : Table-ronde pour la journée internationale contre les violences masculines faites aux femmes, Conseil Départemental de la haute Garonne
Avec les associations de terrain ainsi que Luc Frémiot, ancien avocat général qui a plaidé l'acquittement d'Alexandra Lange en 2012: victime de violences conjugales, Lange avait tué son mari violent et avait été reconnue non coupable car ayant agi en légitime défense.
Inscriptions et informations : https://billetterie.festik.net/cd31/product/conference-table-ronde-a-l-occasion-de-la-journee-internationale-pour-l-elimination-de-la-violence-a-l-egard-des-femmes/
27 novembre 2025 (18h-) : Conférence - Table ronde Les violences masculinistes, Auditorium de l’espace diversités laïcité, 38, rue d’Aubuisson 31000 Toulouse
Confrontée à l’offensive masculiniste et à ses répercussions sur les violences faites aux femmes, l’Apiaf propose une conférence-table ronde pour analyser et comprendre ces phénomènes multiformes avec :- Stéphanie LAMY, chercheuse spécialiste des guerres de l’information, autrice de La terreur masculiniste, éd. du Détour, 2024
- Glòria CASAS VILA, enseignante-chercheuse, université Jean-Jaurès, spécialiste de la sociologie des violences conjugales
- Johann TOURNEBIZE, doctorant en linguistique, université Jean-Jaurès, étude des discours d’une communauté incel
28 novembre 2025 (10h30-12h30) : L'ADN ancien au service de l'archéologie du genre - conférence d'Andaine Seguin Orlando, Salle D31, Maison de la Recherche, Université Toulouse II Jean Jaurès.
Depuis le séquençage du premier génome humain ancien en 2010, la paléogénomique a profondément renouvelé notre compréhension des populations passées. Visant initialement à dessiner un Atlas génétique des mondes passés, retracant les dynamiques de peuplement et de migrations à partir d’un nombre restreint d’individus disséminés principalement en Eurasie, la discipline a progressivement élargi ses perspectives grâce aux avancées techniques et bioinformatiques, ainsi qu’à un dialogue croissant avec l’archéologie et l’anthropologie. Ces évolutions ont favorisé le développement d’approches intégrées, recentrées sur une étude exhaustive des sites archéologiques. C’est dans cette dynamique que s’inscrit le projet ERC Starting Grant anthropYXX, dont l’ambition est d’exploiter le potentiel de la paléogénomique pour mieux comprendre les inégalités de genre au cours de la pré- et de la protohistoire. L’archéologie du genre cherche, entre autres, à identifier les différences entre femmes et hommes dans divers aspects de la vie quotidienne tels que division du travail, alimentation, santé ou mobilité. Ces thématiques s’appuient traditionnellement sur l’ethnoarchéologie, l’anthropologie biologique et l’analyse des pratiques funéraires ou des représentations matérielles. Cependant, la question du genre dans les sociétés anciennes reste difficile à appréhender, notamment en raison des biais interprétatifs liés à nos cadres contemporains de pensée. Au-delà de la simple identification du sexe chromosomique et des liens de parenté biologique, l’enjeu consiste à examiner comment les données issues de l’ADN ancien, mises en dialogue avec celles des autres disciplines, peuvent contribuer à renouveler l’analyse des rapports de genre dans les sociétés anciennes.Depuis le séquençage du premier génome humain ancien en 2010, la paléogénomique a profondément renouvelé notre compréhension des populations passées. Visant initialement à dessiner un Atlas génétique des mondes passés, retracant les dynamiques de peuplement et de migrations à partir d’un nombre restreint d’individus disséminés principalement en Eurasie, la discipline a progressivement élargi ses perspectives grâce aux avancées techniques et bioinformatiques, ainsi qu’à un dialogue croissant avec l’archéologie et l’anthropologie. Ces évolutions ont favorisé le développement d’approches intégrées, recentrées sur une étude exhaustive des sites archéologiques. C’est dans cette dynamique que s’inscrit le projet ERC Starting Grant anthropYXX, dont l’ambition est d’exploiter le potentiel de la paléogénomique pour mieux comprendre les inégalités de genre au cours de la pré- et de la protohistoire. L’archéologie du genre cherche, entre autres, à identifier les différences entre femmes et hommes dans divers aspects de la vie quotidienne tels que division du travail, alimentation, santé ou mobilité. Ces thématiques s’appuient traditionnellement sur l’ethnoarchéologie, l’anthropologie biologique et l’analyse des pratiques funéraires ou des représentations matérielles. Cependant, la question du genre dans les sociétés anciennes reste difficile à appréhender, notamment en raison des biais interprétatifs liés à nos cadres contemporains de pensée. Au-delà de la simple identification du sexe chromosomique et des liens de parenté biologique, l’enjeu consiste à examiner comment les données issues de l’ADN ancien, mises en dialogue avec celles des autres disciplines, peuvent contribuer à renouveler l’analyse des rapports de genre dans les sociétés anciennes.
1er décembre 2025 (14h-18h) : Séminaire « Au Carrefour des disciplines : le patriarcat » Penser l’orientalisme depuis la théorie féministe décoloniale (Sonia Dayan-Herzbrun), Maison de la Recherche, salle E412, UT2J
Coordonné par Elsa Dorlin (ERRAPHIS)
Sonia Dayan-Herzbrun professeure émérite de sociologie et philosophie à l’Université Paris Diderot.
qui interviendra en dialogue sur ces deux derniers ouvrages :
Rien qu’une vie, Paris, Hémisphères éditions, 2022 (préface de Souleymane Bachir-Diagne)
« J’occupe, dans l’université française, mais aussi à un niveau plus international, la place singulière d’une “intellectuelle critique” comme disait Edward Said à qui je dois tant, d’une féministe décoloniale et d’une juive non sioniste. Il y a longtemps qu’on me presse de dire comment j’en suis arrivée là. Entre témoignage et élaboration théorique, j’ai voulu raconter comment, fille de réfugiés juifs d’Europe centrale née au tout début de la guerre, dans un milieu à la fois croyant et de gauche, je suis devenue sujet autonome, pensant et agissant sans jamais rompre avec la tradition qui m’avait été inculquée. La démarche que j’adopte n’est pas chronologique, mais suit plutôt les grandes scansions de cette histoire à la fois personnelle et intellectuelle, d’où le versant privé n’est jamais absent, car, comme nous disions dans les années 1970, “le privé est politique”. Rien qu’une vie, en somme […]. Finalement mes deux noms renvoient à toute mon histoire, faite d’arrachements, de continuités et de renouveau. Ils symbolisent la rencontre de ces deux mondes auxquels je me rattache : le passé ashkénaze venu du centre de l’Europe et dont la culture ne cesse de me nourrir, et puis ce Sud qu’on appelle aussi Orient, qui m’a tant apporté et qui m’est devenu un autre chez-moi. De l’Europe du Centre, si douloureusement familière, j’ai été définitivement chassée. Le monde arabe pour lequel j’ai ressenti tant d’attirance, s’effondre peu à peu, 
dans une succession d’événements tragiques. Reste le travail de la pensée ».
Et
Le Sionisme, une invention européenne. Genèse d’une idéologie, Montréal/Paris, Lux, 2025
« Contrairement à tous les dénis, le sionisme, sous ses différentes déclinaisons, est et a été une idéologie coloniale dont on constate aujourd’hui les conséquences tragiques. Ce n’est pas dans la tradition rabbinique mais bien dans la modernité européenne que le sionisme plonge ses racines. Dans l’Occident chrétien, les diverses communautés de religion juive ont été considérées comme parties d’un peuple en exil, originaire d’une terre mythique à la géographie indéterminée. Alors que pour les Juifs la relation à ce lieu reste jusqu’à l’ère moderne essentiellement symbolique, voire mystique, elle va chercher à s’ancrer dans une réalité géographique et politique avec ce qu’on appelle le sionisme chrétien. Une forme de messianisme s’y combine au projet de colonisation de la Palestine et d’expansion de l’Empire britannique. Répondant aux attentes du sionisme chrétien, le sionisme politique de Herzl et de ses successeurs s’inscrit au confluent de plusieurs courants d’idées très présents en Europe entre le XIXe et le XXe siècle : les nationalismes, les utopies coloniales et l’orientalisme. L’unité de la nation se fait autour d’un récit qui transforme la Bible en livre historique fiable et nie la réalité même du passé de la terre sur lequel il est censé se dérouler. Toutes les manipulations politiques deviennent alors possibles ».
4 décembre 2025 (18h30-) : Soirée débat « Liberté Égalité Santé ? Les discriminations dans les pratiques médicales et l’accès aux soins », amphi B, UT2J
Pourquoi entend-on encore parler du syndrome méditerranéen dans certains milieux médicaux ?
Comment les normes médicales peuvent-elles exclure les corps non conformes, les identités de genre minoritaires ou les parcours de vie précaires ?
En quoi la santé est-elle un fait politique, traversé par des rapports de pouvoir et des inégalités structurelles ?
Les échanges s’appuieront notamment sur le rapport du Défenseur des droits (mai 2025), qui repose sur plus de 1500 témoignages de discriminations dans les parcours de soin, sur des expériences de terrain et sur les travaux de la recherche qui appellent à repenser la formation médicale, à déconstruire les stéréotypes et à rendre les pratiques de soin plus inclusives.
Cécile CHARLAP, sociologue, Maîtresse de conférences - LISST-Cers – UT2J
Julien MAZIERES, Chef du service pneumologie au CHU de Toulouse. Co-auteur de l’étude « Care4everybody ».
David ROHI, Chef du pôle régional Occitanie, Défenseur des droits.
Un·e soignant·e et une médiatrice en santé, de l’équipe de La Case de Santé - Centre de Santé Communautaire
Iris OUEDRAOGO, Co-présidente (Association des Journalistes Antiracistes et Racisé.e.s I France), journaliste et formatrice en podcast
6 décembre 2025 (10h30-16h30), journée archives et mémoires lgbt+
8 et 9 décembre 2025 : Colloque international "L'effet Fanon en philosophie", organisé par Hourya Bentouhami, Elsa Dorlin et Matthieu Renault (Université de Toulouse Jean Jaurès, à partir de 9h30, Maison de la Recherche, salle E411.
Projection-rencontre autour du Film Sur les traces de Frantz Fanon, en présence du réalisateur Mehdi Lallaoui à 18h le lundi 8 décembre, Amphi 3 Olympe de Gouges)
Descriptif : A l'occasion du centenaire de la naissance de Frantz Fanon, ce colloque international organisé par l'Equipe de Recherches sur les Rationalités Philosophiques et les Savoirs (ERRAPHIS) mettra au jour, entre autres, l'attention fanonienne à la dimension incarnée de l’oppression, à la violence épistémique, et à la nécessité d’une praxis transformatrice ouvrant ainsi un espace théorique fécond pour une philosophie féministe attentive aux croisements entre race, genre et colonialité.
Programme ici: https://erraphis.hypotheses.org/colloque-leffet-fanon-en-philosophie
12 décembre >2025 (9h-16h) : Troisième édition de la journée d'études sur les enjeux contemporains face aux violences machistes envers les femmes, Amphi 3 bâtiment Olympe de Gouges, Université Toulouse II Jean Jaurès
Présentations de mémoires de quatre étudiantes du master GEPS, et interventions de l'AVFT qui reviendront sur leurs 40 ans d'existence (https://www.avft.org/), Catherine Le Magueresse (juriste, autrice de "Les pièges du consentement") et François Lavalliere (magistrat).
18 février 2026 (14h-16h) : Séminaire Histoire de Toulouse : "L’engagement des femmes dans l’enseignement à Toulouse (XVIIe-XXe siècle)", Maison de la recherche, salle E411
Sandra La Rocca et Lila CoudièreSéminaire annuel des jeudis du genre, salle E121, Maison de la recherche
Créé en 2015 à l'initiative du Réseau de Masters ARPEGE, le séminaire interdisciplinaire propose des rencontres scientifiques labellisées par ARPEGE autour des questions de genre et des féminismes dans différentes disciplines. Une quarantaine d'événements sont programmés chaque année, sous des formats variés : colloques, journées d'études, séminaires, tables-rondes, ateliers, débats.Séminaire Histoire(s) tordue(s), Bibliothèque d'études méridionales, 56 rue du Taur
9 janvier 2026 : Regards d'historien.ne.s sur Moi, Pierre Seel, déporté homosexuel (1994). Frédric Stroh (ARCHE, Strabsourg) et Camille Fauroux (Framespa, Toulouse)30 janvier 2026 : Écrire une Histoire des personnes intersexes sans anachronisme : enjeux scientifiques, mémoriels et politiques. Loé Petit (GTM-Cresppa, Paris 8)
13 février 2026 : Ce que le sexe nous fait : quelques histoires de leatherdykes. Constance Brosse (artiste, Genève)
20 mars 2026 : Mémoires et récit national/iste du VIH/Sida, de Gaie France à Act Up-Paris (années 1980-2010). João Florêncio (Linköpink University) et Clément Riandey (ERRaPhis, Toulouse)
10 avril 2026 : Archives, écritures et auto-théories lesbiennes à partir de Gloria Anzaldúa et Audre Lorde (Abya Yala / États-Unis, années 1970-1990). Camille Back (CEIIBA, Toulouse) et Louise Lurcin (CREA, Paris Nanterre)